La progression marchée

Discipline à part entière de l'athlétisme, la marche athlétique associe une partie technique éliminatoire à la performance chronométrique. Loubna Hasseine, technicienne encadrant nombreux marcheurs de l'ACLR, résume : « C'est une progression effectuée pas à pas de telle manière que le contact avec le sol soit maintenu en permanence. La jambe avant doit être tendue du premier contact jusqu'à ce qu'elle se trouve en position verticale. »

Afin de juger cette progression, il peut y avoir jusqu'à neuf juges, dont un chef juge, surveillant le circuit sur lequel évoluent les marcheurs. Le contrôle du geste correct se fait dans l'observance de trois phases. Dans celle dite du « double appui », le marcheur est en contact avec le sol en deux points, et doit avoir la jambe avant tendue. Le « simple appui » commence avec la pose du pied et se termine quand celui est à plat. À cet instant la jambe doit toujours être droite. L' « oscillation » correspond au retour de la jambe libre. Celui-ci commence avec la perte de contact du pied en fin de poussée et se termine lors de la reprise d'appui. Cette action doit être synchronisée avec le simple appui afin d'éviter un temps de suspension.

 

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Le règlement

L'article 230 du règlement sportif de la FFA stipule : « Le marcheur est sanctionné en raison de deux fautes : la flexion (jambe fléchie), et la suspension (perte de contact avec le sol). Le juge doit signaler au marcheur avec une palette jaune l'irrégularité dont il l'accuse et doit en informer le chef juge après la compétition. Si le juge remarque que l'athlète enfreint la règle de manière visible, soit en perdant le contact ou en pliant le genou, il en informe le chef juge en lui adressant un carton rouge. Lorsque trois cartons rouges de trois juges différents auront été envoyés au chef juge concernant le même marcheur, celui-ci sera disqualifié. Le chef juge montrera un panneau rouge  à l'athlète disqualifié qui devra quitter le parcours immédiatement sous peine d'une sanction disciplinaire. Un ou plusieurs tableaux d'affichage, placés sur le circuit, tiendront informés les marcheurs de l'évolution de leurs infractions. »

 

La méthode

Souvent parodié par un déhanchement exagéré, le marcheur est bien souvent caricaturé par les profanes. Pédagogue, Loubna Hasseine démystifie : « L'action du bassin est naturelle. Debout en position statique avec les pieds parallèles, si l'on effectue une tension sur une jambe d'appui afin de la tendre on ressent les effets de l'oscillation au niveau du bassin ». Quant à sa méthode d'approche vis à vis des débutants : « Je leur demande de marcher naturellement puis j'apporte des consignes progressives. Il faut un gain de force mais aussi de souplesse car on ne peut marcher correctement sans une certaine aisance physique et physiologique. »