top of page

Parallèles

Il fut le premier international estampillé ACLR. Jean-Charles Guion porta à deux reprises en 1985 le maillot de l'équipe de France cadet.

Éloïse Terrec est née 30 ans après Jean-Charles. Le 4 mars prochain, à Halle en Allemagne, elle sera la prochaine internationale yonnaise et par conséquent la dernière en date.

 

Il connut son premier podium junior aux championnats de France 1987 (Fontainebleau le 12/07/1987 : 3e du 10 000 m en 46'17) alors qu'il avait quitté les couleurs  jaune et grise pour marcher en individuel Poitou.

Près de 30 ans après, elle s'octroie son premier titre national junior après avoir rejoint les rangs de l'ACLR (Rennes le 4/02/2017 : 3000 m en salle 14'10''18).

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

​

 

Paroles de parents

Le papa de Jean-Charles, Jean-Claude Guion demeure l'un des incontournables de la marche en Vendée.

La maman d’Éloïse, Céline Pavageau n'avait aucun  lien avec la discipline avant que ces filles ne s'y initient.

 

« Comment ça a commencé ? »

Céline : La première fois que les filles (Eloïse et sa sœur cadette Maëlle) ont pratiqué la marche athlétique c'était lors d'une initiation qui avait eu lieu à Concarneau. Ça leur a plu.

Jean-Claude : La marche me passionnait. J'avais une grande volonté de faire partager ma passion aux autres. Jean Charles est pratiquement tombé dedans tout petit. 

 

« Et après ? »

Céline : À Concarneau, Eloïse ne trouvait pas exactement ce qu'elle attendait concernant la marche. Avec sa sœur, elles vont rejoindre l'US Bannalec en septembre 2012. Là, sous la conduite de Laurent Le Galle, elles vont progresser et prendre plaisir. Les résultats qu'elle obtient lui permette d'être sélectionnable pour accéder au pôle de Nancy. Toutefois si elle ne présente pas les meilleures performances de toutes les prétendantes, sa motivation fera la différence. En septembre dernier, Éloïse a débuté sa troisième année dans la structure nancéenne où depuis ce temps elle est entraînée par Eddy Riva. 

Jean-Claude : Les résultats sont relativement vite arrivés. François Guillemin, cadre technique du Poitou-Charente, s'est intéressé à la marche athlétique et a commencé à former un groupe de marcheurs que Jean-Charles a rejoint. 

 

« Pourquoi venir à l'ACLR ? »

Céline : Quand Éloïse est entrée au Pôle de Nancy, nous avons quitté la Bretagne pour, professionnellement, venir en Vendée. Dès cet instant, Maëlle a été licenciée à l'ACLR. Pour Éloïse, le choix a été fait d'attendre encore un peu, ne pas tout bouleverser. Maintenant c'est une suite logique qu'elle rejoigne la Roche puisque pour sa sœur ça se passe bien. Elle marchera ainsi sous le même maillot que Maëlle.

Jean-Claude : Jean-Charles a débuté à l'ACSOV de Moutiers les Mauxfaits, là où nous habitions. Cette association rejoignant deux clubs yonnais pour former l'ACLR, il était normal qu'il le rejoigne. Son départ est lié à notre déménagement de Moutiers les Mauxfaits à Parthenay. 

 

La réussite de votre enfant a-t-elle changé, augmenté, votre investissement pour la marche ?

Céline : Je ne suis pas marcheuse. Par conséquent il m'était difficile d'être une conseillère. Néanmoins depuis que les filles se sont mises à la marche, je m'y suis intéressée. J'ai suivi la formation et passer l'examen pour devenir juge. Je me suis investie dans l'accompagnement.

Jean-Claude : L'investissement était important avant. La progression de Jean-Charles ne l'a pas diminué. Avec François Guillemin on avait créé l'Association Française pour le Développement de la Marche. L'objectif de cette asso était d'aider les athlètes tout en leur permettant de rester dans leurs clubs. Quatre des six marcheurs présents aux Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996 faisaient partie de ce groupe.

 

« Votre rôle dans l'entraînement ? Les compétitions ? »

Céline : Je n'entre pas dans ça. Les entraîneurs entraînent. Le rôle de parent est autre. L'être d'un enfant qui en raison de sa réussite sportive se trouve à l’autre bout de la France comporte suffisamment d'implications. Au départ, même s'il s'agit d'un choix, il faut gérer l'éloignement. Les conséquences financières que ce dernier implique. Certes le sport est source de joie partagée mais il est aussi nécessaire de connaître celle-ci autrement que par ce biais. 

Jean-Claude : Au début j'étais son entraîneur. Puis le cadre technique François Guillemin, qui a fait énormément pour l'acquisition du geste et la gestion de l'entraînement, a pris le relais. Dès lors c'était lui qui décidait. Cependant, ma présence existait puisque nous étions souvent en stage. J'étais également présent sur de nombreux déplacements. 

 

« Un conseil pour des parents amenés à connaître votre situation ? »

Céline : Il faut s'impliquer sans oublier ce que nous sommes, des parents. Étant d'un naturel relativement stressée, je ne veux pas le transmettre aux filles lors des compétitions. Elles ont déjà le leur à gérer, inutile d'en ajouter. 

Jean-Claude : La première condition à la présence au bord de la piste découle de l'attention que l'on porte à la marche. Si elle ne suscite aucun intérêt, mieux vaut ne pas être présent. Une bonne connaissance de la discipline est nécessaire. Mais il y faut aussi connaître ses capacités émotionnelles ainsi que celles de son enfant. Sans cela, mieux vaut s'abstenir ! 

 

Et chacun à sa mesure de contribuer au bonheur. Parce que c'est bien connu, ce dernier ne vaut que s'il est partagé.

CES ENFANTS INTERNATIONAUX

Plus d'articles
Michel MILCENT - 17/02/2017

L'exposition au regard

Dans « L'être et le néant Â» Jean-Paul Sartre relève ce constat communautaire sur lequel tout marcheur peut méditer : « Nous ne sommes nous qu'aux yeux des autres, et c'est à partir du regard des autres que nous nous assumons comme nous-mêmes. Â»

Sylvain Lopez, ex-marcheur de l'ACLR passé ensuite dans les rangs de l'élite cycliste amateur, constate : « Partir s'entraîner à la course à pied ou s'en aller rouler, cela paraissait totalement normal aux yeux de mes voisins.  Cependant lorsque je sortais pour allonger le pas je m'exposais à des réflexions de toutes sortes. Â»

Please reload

Le Pionnier

Né en 1984 de la fusion de deux clubs yonnais, le FC Yonnais et la Vendéenne, auquel est venu s'ajouter l'ACSOV de Moutiers les Mauxfaits, l'Athlétic Club de la Roche sur Yon a toujours su entretenir avec la marche un rapport qualifié de connaissance. En effet si les deux premières entités cités n'avaient pas de véritable lien avec la discipline ; l'association moutierroise, sous l'influence de Jean-Claude Guion ; entretenait une véritable culture en ce domaine.

Please reload

Dans le Monde et le temps

Dans son ouvrage « Le sport de la marche en France et à travers le Monde Â», François Guilleux signale que des épreuves de marche existaient dès 1226. En 1485, un Semur – Autun – Semur est organisé. En 1709, dans la lignée des footmen anglais, alternant marche et course, le Russe Vronov parcourt d'une traite les 380 km séparant Moscou de Smolensk en privilégiant la marche.

Please reload

La progression marchée

Discipline à part entière de l'athlétisme, la marche athlétique associe une partie technique éliminatoire à la performance chronométrique. Loubna Hasseine, technicienne encadrant nombreux marcheurs de l'ACLR, résume : « C'est une progression effectuée pas à pas de telle manière que le contact avec le sol soit maintenu en permanence. La jambe avant doit être tendue du premier contact jusqu'à ce qu'elle se trouve en position verticale. Â»

Please reload

bottom of page